Le Colorado Provençal

Le Colorado provençal

Le Colorado provençal est un ancien site d’exploitation de l’ocre à ciel ouvert aux XIXe et XXe siècles. Le premier coup de pioche y a été donné en 1871. Le dernier lavage de l’ocre a eu lieu en 1993 par Roger Arnaud. C’est un site privé, classé au titre des Monuments naturels à caractère historique. Vous y découvrirez des couleurs exceptionnelles dans les anciennes carrières d’ocre, mais aussi les vestiges de son passé industriel comme des fronts de taille, des bassins de décantation, des rigoles, des tuyaux…

Les paysages actuels sont le résultat du travail de la main de l’homme et de l’érosion naturelle. La nature géologique spécifique du Colorado et la présence d’eau induisent une végétation exceptionnelle à forte spécificité.

Comprendre le passé industriel du Colorado

Au Colorado, l’exploitation de l’ocre a eu lieu dans des carrières à ciel ouvert de 1871 à 1991. La présence de l’eau jouait un rôle fondamental dans le lavage de l’ocre. C’est en suivant son cheminement que l’on comprend le procédé d’extraction de l’ocre.

Durant l’hiver et jusqu’au printemps, les ocriers exploitaient les carrières. Ils stockaient l’eau de la rivière et celle des sources dans des puisards (réservoirs). Grâce à de puissants moteurs, l’eau était ensuite pompée et mise sous pression dans des réseaux de tuyaux et acheminée jusqu’aux fronts de taille des carrières. Là s’effectuait le lavage de l’ocre, les fronts de taille étaient arrosés grâce aux lances à eau sous pression. Le mélange eau+sable+ocre s’écoulait par des réseaux de rigoles pour rejoindre des bassins de décantation. Le sable, plus lourd, se déposait le long des rigoles ou dans des batardeaux (pièges à sable) et seuls l’eau et l’ocre arrivaient dans les bassins. L’ocre plus lourde que l’eau se déposait au fond des bassins.

Sur le même principe que les marais salants, l’eau s’évaporait et quand l’ocre commençait à sécher les ocriers découpaient des briques et constituaient des murets pour les faire sécher au soleil et au vent de l’été. Seulement 20 % d’ocre étaient extraits et 80% de sable formaient des résidus. Les briques étaient ensuite chargées dans des camions et portées aux usines pour finir leur transformation.

Vous découvrirez ces vestiges en parcourant le Colorado et retrouverez des explications et des photos du temps de l’exploitation dans l’application mobile de découverte.

Schéma de l’exploitation de l’ocre au Colorado. Copyright ACR